La victoire de Naples face à Parme (2-0) n’a pas apaisé l’amertume de Gennaro Gattuso. Il a publiquement dénoncé les manoeuvres de son président, Aurelio De Laurentiis, suspecté d’avoir sondé des entraîneurs pendant le mois de janvier alors que Gattuso arrive en fin de contrat en juin prochain.
« Je me sens à l’aise quand je suis à Castel Volturno (le centre d’entraînement du club, ndlr) avec mes joueurs, je ne me sens pas à l’aise avec ce qui se passe ici ces derniers jours, a-t-il regretté au micro de Sky Sport Italia. Je crois fermement aux émotions et à ce que je fais mais depuis un moment je n’aime pas l’air que je respire. »
« La situation a été mal gérée »
« La relation avec le président a toujours été bonne, a-t-il poursuivi. Je ne peux pas nier que sur les 15-20 derniers jours, il y a un peu de déception pour tout ce qui s’est passé. Mais j’ai un grand respect (pour De Laurentiis), il ne m’a jamais rien fait manquer, il m’a donné l’opportunité d’entraîner une équipe forte et dès que je lui ai demandé un joueur (Bakayoko) il l’a acheté pour moi. »
Relancé sur les raisons de cette déception, Gattuso a indirectement confirmé sa rancoeur sur les recherches supposées d’un remplaçant par De Laurentiis. « La situation a été mal gérée, je dis juste ceci, poursuit-il. Je suis une personne correcte, de nombreuses équipes m’ont appelé mais je n’ai parlé à personne. Si j’avais senti que l’équipe ne me suivait pas, il valait mieux rentrer chez moi. Je veux faire mon travail comme je le sais. »
« Je prends des claques tous les jours »
Une manière de poser les conditions sur son avenir. « Je peux signer pour 5 ou 10 ans mais je suis lié aux émotions et non aux contrats, a-t-il ajouté. Ici je prends des claques à gauche et à droite tous les jours. J’ai l’impression que nous sommes avant-derniers au classement. Entre ce qu’ils voient sur le web et ce qu’ils lisent, les joueurs ont plein de choses dans la tête. Je ne lis rien parce que je ne veux pas me blesser. Peut-être que si je perds deux matchs, je serais encore discuté. Mais je ne pense pas que je puisse travailler comme ça. »
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« Cette danse a commencé il y a un mois, j’entends que je suis impoli, que je ne vais pas bien et je ne peux plus entraîner. Peut-être qu’ils peuvent dire que je suis incapable, je l’accepte, mais ce qui se passe ici est nouveau. Si certains fans de clavier – étant donné le confinement – commencent à écrire des choses, ce n’est pas mon problème. Cependant, j’ai reçu des paroles lourdes de personnes qui travaillent ici depuis de nombreuses années, ce sont des délits gratuits et je ne peux pas l’accepter. »
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