Publié le : 01/02/2021 – 08:11Modifié le : 01/02/2021 – 08:28
Le coup d’État qui aurait été perpétré lundi en Birmanie par l’armée, qui a arrêté la cheffe de facto du gouvernement civil Aung San Suu Kyi et d’autres dirigeants, a entraîné une pluie de condamnations à travers le monde, États-Unis en tête.
Des États-Unis à Singapour, en passant par les Nations unies. Le coup d’État qui aurait été perpétré lundi 1er février en Birmanie, avec l’arrestation par l’armée de cheffe du gouvernement Aung San Suu Kyi et d’autres dirigeants, a entraîné de nombreuses condamnations de la part de pays et organes internationaux.
« Les États-Unis s’opposent à toute tentative de modification des résultats des récentes élections ou d’entrave à une transition démocratique en Birmanie et vont agir contre les responsables si ces mesures [les arrestations] ne sont pas abandonnées », a déclaré dans un communiqué la porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki.
Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a appelé de son côté l’armée birmane « à libérer tous les responsables du gouvernement, ainsi que les dirigeants de la société civile et à respecter la volonté du peuple de Birmanie, tel qu’exprimé lors des élections démocratiques du 8 novembre ».
Washington, comme d’autres pays occidentaux, avait exhorté l’armée, le 29 janvier, à « adhérer aux normes démocratiques », alors que le chef de l’armée, le général Min Aung Hlaing avait déclaré que la constitution du pays pouvait être « révoquée » dans certaines circonstances.
« Nous appelons l’armée à respecter l’État de droit, à résoudre les différends par des mécanismes légaux et à libérer immédiatement tous les dirigeants [politiques] issus de la société civile et les autres personnes détenues illégalement », a déclaré la ministre australienne des Affaires étrangères Marise Payne.
- Organisation des Nations unies (ONU)
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a condamné « fermement » dans un communiqué dimanche soir l’arrestation par l’armée d’Aung San Suu Kyi et d’autres dirigeants politiques.
Avec « la déclaration du transfert de tous les pouvoirs législatifs, exécutifs et judiciaires aux militaires », « ces développements portent un coup dur aux réformes démocratiques en Birmanie », a-t-il ajouté.
« Nous avons observé avec une profonde inquiétude les événements en Birmanie. L’Inde a toujours apporté un soutien constant au processus de transition démocratique en Birmanie. Nous pensons que l’État de droit et le processus démocratique doivent être respectés », a réagi le ministère indien des Affaires étrangères dans un communiqué.
Le ministère des Affaires étrangères de Singapour a exprimé sa « sérieuse inquiétude » concernant la situation en Birmanie, espérant que toutes les parties « feraient preuve de retenue ».
L’armée birmane « a rédigé la Constitution de cette manière pour qu’ils puissent le faire », a déclaré Bob Rae, l’ambassadeur du Canada auprès des Nations unies sur Twitter. « La Constitution de 2008 a été spécifiquement conçue pour garantir que le pouvoir militaire soit profondément ancré et protégé », a-t-il déclaré.
This is what is called the “law of rules” as opposed to the “rule of law”. The Constitution of 2008 was specifically designed to ensure military power was deeply entrenched and protected. Tatmadaw wrote the Constitution this way so they could do this. https://t.co/AWb6mn1fNn
— Bob Rae (@BobRae48) February 1, 2021
Avec AFP
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