Il est l’un des seuls survivants (l’un des trois du club, parmi les six rescapés de l’accident) de cet effroyable crash aérien, qui avait coûté la vie à 71 personnes, le seul à jouer encore au football. Alan Ruschel, miraculé du club brésilien de Chapecoense, dont l’équipe avait été décimée dans un accident d’avion fin 2016, a soulevé le trophée de champion en deuxième division, deux semaines après avoir assuré le retour du club dans l’élite. La montée s’était concrétisée grâce à une victoire 2-1 lors du derby face à Figueirense, autre équipe de l’Etat de Santa Catarina.
Ruschel: « Fier de faire partie de ce groupe »
Quatre ans plus tôt, le vol LaMia 2933 s’était écrasé sur une montagne près de Medellin, en Colombie, faisant 71 morts parmi les 77 passagers à bord, dont 19 joueurs, 14 membres du staff et une vingtaine de journalistes. Un nouvel effectif avait été rebâti de toutes pièces un mois après ce drame, mais le club n’avait pu se maintenir que trois ans dans l’élite, jusqu’à la relégation en novembre 2019. Ce modeste club du sud du Brésil a en plus été endeuillé fin 2020 par la mort de son président, Paulo Magro, victime du Covid-19.
Alan Ruschel lui a rendu un hommage appuyé dans la foulée du coup de sifflet final, vendredi soir: « Je vais dédier cette victoire à Paulo Magro, qui nous a malheureusement quittés. Nous savons combien il a souffert avec nous, combien il a essayé d’organiser ce club », a confié le défenseur après le titre obtenu grâce à un penalty transformé d’une subtile panenka dans les derniers instants du match. Ruschel, en tant que capitaine, s’est également prononcé sur les difficultés financières rencontrées par Chapecoense.
En juillet, une campagne de dons en ligne a été lancée pour l’aider à payer les salaires des joueurs et des employés. « Pour commencer, je veux remercier Dieu de m’avoir donné cette opportunité, de nous avoir donné la santé et le discernement pour traverser tout ce qui s’est passé ici, a-t-il déclaré. Ce n’est un secret pour personne, je pense aux difficultés salariales que nous avons traversées. J’ai dit que j’étais fier de faire partie de ce groupe. Je ne sais pas si je vais rester, mon contrat se termine demain (ce samedi). Mais j’emmènerai ce groupe partout où j’irai. »
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