Malgré les tentatives de déstabilisation, l’opposition ne faiblit pas face au pouvoir russe. Les partisans de l’opposant incarcéré Alexeï Navalny ont appelé à de nouvelles manifestations à travers le pays dimanche prochain. De son côté, le président russe, Vladimir Poutine, a démenti, lundi 25 janvier, être le propriétaire d’une somptueuse résidence, comme l’accuse Alexeï Navalny.
L’opposant a présenté, le 19 janvier, sur YouTube, un documentaire intitulé Un Palais pour Poutine. Cette enquête, qui totalise 86 millions de vues, porte sur un palais présidentiel secret au bord de la mer Noire, financé par les « amis » de M. Poutine. « Je n’ai pas vu ce film, faute de temps. Rien de ce qui est montré dedans comme étant mes biens ne m’appartient à moi ou à mes proches », a affirmé le chef de l’Etat lors d’une rencontre télévisée avec des étudiants russes au sujet du film.
Cette déclaration du président russe survient deux jours après des manifestations nationales d’une échelle inédite organisées pour demander la libération d’Alexeï Navalny. Ces manifestations ont réuni plus de 20 000 personnes à Moscou, un record en plusieurs années pour une action non autorisée, mais elles ont aussi provoqué une mobilisation massive dans plus de 100 villes de province russes, habituellement moins promptes à se mobiliser.
La mobilisation a été amplifiée par la diffusion de cette enquête qui accuse le président russe de s’être fait bâtir un palais ayant coûté plus d’un milliard de dollars.
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Nouvelle mobilisation pour la libération de Navalny
M. Navalny a été arrêté à son retour en Russie, le 17 janvier, après cinq mois de convalescence en Allemagne où il se remettait d’un empoisonnement présumé au Novitchok, un agent innervant de conception soviétique.
L’équipe de l’opposant a appelé à une nouvelle journée d’action pour dimanche prochain : « Le 31 janvier, 12 heures. Toutes les villes de Russie. Pour la libération de Navalny. Pour la liberté de tous. Pour la justice », a écrit sur Twitter un proche allié de M. Navalny, Leonid Volkov.
Si les manifestants sont nombreux, « nos demandes sonneront plus puissantes », a estimé M. Volkov. Il a précisé que cette date avait été choisie car c’est la plus proche du 2 février, jour de la comparution d’Alexeï Navalny devant un tribunal moscovite. Celui-ci doit décider si la peine de trois ans et demi ans de prison avec sursis reçue en 2014 sera transformée en peine de prison ferme pour violation de son contrôle judiciaire.
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L’Europe envisage des sanctions
Les Européens ont décidé lundi de dépêcher le représentant de leur diplomatie, Josep Borrell, à Moscou au début de février et envisagent l’adoption de sanctions si le président russe continue la répression contre l’opposition, ont fait savoir à l’Agence France-Presse plusieurs sources diplomatiques.
« Josep Borrell va se rendre à Moscou au début de février porteur d’un message clair de l’UE et il rendra compte de la situation en Russie lors de la prochaine réunion des ministres des affaires étrangères de l’UE le 22 février », a expliqué l’un de ces diplomates.
L’Union européenne (UE) exige la libération immédiate de l’opposant Alexeï Navalny et de ses partisans arrêtés lors des manifestations samedi en Russie. L’adoption de sanctions a été discutée lundi par les ministres des affaires étrangères, mais ils ont jugé « prématuré » de recourir à cette option, a souligné l’un d’eux.
« Les sanctions sont un outil possible, mais il faut attendre de voir ce qui se passe à Moscou », a ajouté un autre diplomate. L’UE a sanctionné plusieurs membres de l’entourage du président russe pour leur implication présumée dans la tentative d’assassinat de M. Navalny.
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