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Mali : trois soldats maliens tués par des jihadistes présumés à la frontière burkinabè

Publié le : 24/01/2021 – 16:15

Au moins trois soldats maliens ont été tués dans la nuit de samedi à dimanche dans le centre du Mali au cours de deux attaques attribuées aux jihadistes. Une précédente attaque, jeudi, avait déjà entraîné la mort de trois soldats dans le secteur de Mondoro.

Au moins trois soldats maliens ont été tués dans la nuit du samedi 23 au dimanche 24 janvier dans le centre du Mali dans deux attaques attribuées aux jihadistes près de la frontière avec le Burkina Faso, a-t-on appris dimanche auprès de sources de sécurité.

Jeudi, trois autres soldats maliens avaient été tués par un engin explosif improvisé dans le secteur de Mondoro.

« Deux attaques terroristes simultanées dans la nuit de samedi à dimanche contre le camp militaire de l’armée malienne à Boulkessy et contre une position de l’armée malienne à Mondoro ont causé la mort d’au moins trois militaires », a dit à l’AFP une source militaire malienne. « Cinq jihadistes » ont été également tués, selon la même source.

Des combats pendant une heure

« Il y a eu deux attaques contre Mondoro et Boulkessy. Le bilan est encore provisoire. Au moins trois militaires tués et cinq terroristes tués », a confirmé à l’AFP une autre source de sécurité. « Il y a aussi au moins sept militaires maliens blessés. Des jihadistes ont été blessés et ont abandonné plus de 25 motos dans leur fuite », a ajouté cette source.

Les assauts ont « commencé vers 3 h » (locales et GMT), alors que « tout le monde était couché », a indiqué à l’AFP un élu de Mondoro, estimant à une heure la durée des combats.

« Un hélicoptère a évacué plusieurs blessés militaires à Sévaré », près de la capitale régionale, Mopti, où l’armée dispose d’un important camp, a dit à l’AFP une source médicale.

Les camps de Boulkessy et Mondoro, situés à proximité de la frontière avec le Burkina Faso, ont déjà été attaqués par le passé.

En septembre 2019, ils avaient été la cible d’une des attaques les plus meurtrières qu’a connues le Mali depuis le début de la crise en 2012. Une cinquantaine de soldats avaient été tués dans une double attaque revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, ou Jnim selon l’acronyme arabe), principale alliance jihadiste du Sahel affiliée à Al-Qaïda.

Crise multiforme

Cette région frontalière entre le Mali et le Burkina Faso est le théâtre de nombreuses attaques jihadistes.

Les armées nationales y sont déployées dans des camps militaires dont elles peinent à sortir sans l’appui de leurs partenaires, France en tête.

La force française Barkhane, forte de 5 100 hommes, a mené dans cette même région frontalière plusieurs opérations depuis le début de l’année 2021.

Depuis 2012 et le déclenchement d’insurrections indépendantiste et jihadiste dans le Nord, le Mali s’enfonce dans une crise multiforme qui a fait des milliers de morts, civils et combattants, et des centaines de milliers de déplacés, malgré le soutien de la communauté internationale et l’intervention de forces de l’ONU, africaines et françaises.

Le centre du Mali est devenu l’un des principaux foyers de ces violences qui se sont propagées depuis 2015 vers le sud du pays, mais aussi au Burkina Faso et au Niger voisins.

Avec AFP

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