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A la Maison Blanche, place aux professionnels

Joe Biden, nouveau président en exercice des Etats-Unis, signe ses premiers décrets dans le bureau Ovale de la Maison Blanche, le 20 janvier. Joe Biden, nouveau président en exercice des Etats-Unis, signe ses premiers décrets dans le bureau Ovale de la Maison Blanche, le 20 janvier.

Les meules de la mémoire broient sans ménagement. En quatre jours, Joe Biden a donné l’impression d’être à la Maison Blanche depuis un mois. Un président-minute, dès la prestation de serment. Chez lui, sans perdre une seconde, il s’est installé derrière le Resolute desk du bureau Ovale, sous les regards de sa famille, dont les photos encadrées ont pris place derrière lui sur un guéridon autour d’un bronze du syndicaliste Cesar Chavez (pour le cas où l’on n’aurait pas compris que le président est l’ami des cols bleus).

Avoir été président à répétition de commissions au Sénat, puis vice-président pendant huit ans, aide manifestement à devenir président des Etats-Unis. Dans l’allure. Dans la façon avec laquelle attaquer une pile de décrets présidentiels comme s’il s’agissait d’une tâche quotidienne. Dans la capacité à installer ce sentiment apaisant de routine.

Joe Biden avait un prédécesseur. Un type pas croyable, on s’en souvient très bien. Enfin, plus très bien, mais on s’en souvient. Du moins, on s’en souvenait. Car la signature d’executive orders trois jours durant a déjà produit une accumulation rétinienne. Joe Biden devant son pupitre de président, la vice-présidente Kamala Harris à son côté. Joe Biden réquisitionne la gravité, parce que l’heure est grave. Joe Biden s’assoit, ouvre le parapheur, parcourt le texte, le signe au stylo-plume et passe au suivant, sans l’exposer aux objectifs comme le faisait son prédécesseur avec son paraphe énorme, tracé au feutre.

Joe Biden signe un décret sous le regard des caméras et de sa vice-présidente Kamala Harris. Joe Biden signe un décret sous le regard des caméras et de sa vice-présidente Kamala Harris.

Des nouveaux anciens

Le nouveau président est un ancien, entouré d’ex, par dizaines. Son chief of staff, Ron Klain, « chief-of-staffait » déjà pour le vice-président Al Gore il y a vingt-cinq ans. Sa porte-parole, Jen Psaki, « porte-parolait » au département d’Etat entre 2013 et 2015, avant de « directrice-de-communicationner » à la Maison Blanche jusqu’à la fin de l’administration de Barack Obama.

Le premier porte-parole du prédécesseur de Joe Biden, Sean Spicer, avait inauguré ses fonctions en houspillant la presse qui doutait que la foule présente à la prestation de serment de son supérieur ait été la plus grande de l’histoire de l’humanité. Sean Spicer s’était précipité en désordre pour complaire à un président à peine arrivé et déjà furibond. Il n’avait duré que six mois.

Par comparaison, Jen Psaki à des allures de joueuse de tennis de fond de court, dotée de jambes de marathonienne. Sourire, esquive, sourire, éléments de langage, sourire, je n’ai pas la réponse, mais nous reviendrons vers vous : elle fait tomber les mains levées des journalistes dans la salle de presse, les unes après les autres, méthodiquement.

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