La Bourse de Paris creusait ses pertes (-1,09%) vendredi à la mi-journée, lestée par la perspective de nouvelles restrictions pour lutter contre la pandémie en Europe, et après des indicateurs PMI de mauvais augure.
Vers 13H14 (12H14 GMT), l’indice CAC 40 s’enfonçait de 60,71 points à 5.530,08 points, après avoir déjà reculé de 0,67% la veille. Même regain d’inquiétudes ailleurs en Europe, Londres perdant 73%, Francfort 0,85% et Milan 1,88%.
A Wall Street, les contrats à terme sur les trois principaux indices se préparaient à une ouverture dans le rouge, après de nouveaux records enregistrés par le Nasdaq la veille.
« Les marchés boursiers sont nettement dans le rouge » ce vendredi « en raison des craintes que les gouvernements européens puissent introduire des restrictions plus strictes afin d’essayer de lutter contre le coronavirus », résume David Madden, un analyste de CMC Markets.
L’Union européenne a appelé jeudi à éviter les voyages non essentiels entre les pays du bloc, jugeant la situation sanitaire « très grave » alors que l’Allemagne a franchi vendredi le cap des 50.000 morts du Covid-19.
La France a annoncé pour sa part qu’elle imposerait à partir de dimanche aux voyageurs en provenance d’autres pays européens la présentation d’un test PCR réalisé 72 heures avant le départ. Paris n’exclut pas un troisième confinement en cas de détérioration de la situation.
La Banque centrale européenne, qui a opté jeudi pour le statu quo concernant sa panoplie d’outils anticrise, a aussi fait part de son inquiétude quant au « risque sérieux » que fait peser sur la reprise la virulence de la pandémie.
Les effets des dernières restrictions continuent de se traduire dans les chiffres avec un recul de l’activité du secteur privé qui s’est accéléré en janvier dans la zone euro, faisant craindre une nouvelle récession sous l’effet du durcissement des mesures pour lutter contre le coronavirus, selon l’indice PMI composite du cabinet Markit publié vendredi.
Ce retour en force de l’aversion au risque pénalisait au premier chef les secteurs les plus sensibles à la conjoncture et ayant déjà lourdement pâti de la crise engendrée par la pandémie, à l’instar des valeurs pétrolières ou encore du tourisme et des compagnies aériennes.
La demande de pétrole va-t-elle redémarrer ?
A Londres, BP perdait 2,61% à 285,70 pence et Royal Dutch Shell (action « B ») 1,82% à 1.351,80 pence tandis qu’à Paris, les parapétroliers CGG (-7,28% à 0,87 euro), Vallourec (-5,27% à 24,81 euros) et TechnipFMC (-4,72% à 8,93 euros) figuraient parmi les plus lourdes pertes du SBF 120.
L’aéronautique pique du nez
Air France se repliait de 4,09% à 4,62 euros, tandis qu’Outre-Manche, Easyjet perdait 4,36% à 772,04 pence et IAG 4,14% à 150,45 pence. A Franfort, MTU Aero Engines reculait de 1,92% à 204 euros.
Rémy Cointreau à la peine
Le groupe de spiritueux ne profitait pas (-0,96% à 145,00 euros) de la nette hausse des ventes enregistrée au troisième trimestre de son exercice décalé, portée par la consommation à domicile aux Etats-Unis, après un premier semestre plombé par la crise sanitaire.
Compagnie des Alpes surnage
Compagnie des Alpes était l’un des rares titres dans le vert à Paris (+0,11% à 17,92 euros) malgré un chiffre d’affaires au premier trimestre 2020-2021 divisé par cinq, ses activités dans les parcs de loisirs comme dans les stations de ski ayant été paralysées par la pandémie de Covid-19.
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