Publié le : 22/01/2021 – 20:14
Le variant du coronavirus « peut être lié à un degré plus élevé de mortalité », a déclaré vendredi le Premier ministre britannique Boris Johnson. Le conseiller scientifique du gouvernement, Patrick Vallance, a aussi évoqué une « inquiétude » à ce sujet, tout en invitant à la prudence face à des chiffres qui demandent encore à être confirmés.
On le savait plus contagieux, il pourrait aussi être plus mortel que le Covid-19. Boris Johnson a fait part, vendredi 22 janvier, de cette éventualité au sujet du variant anglais du coronavirus, actuellement présent dans une soixantaine de pays.
Ce variant, qui se transmet 30 à 70 % plus facilement, est jugé responsable de la sévérité de la deuxième vague épidémique en cours au Royaume-Uni.
« Il semble également maintenant qu’il existe des preuves que le nouveau variant, le variant qui a été identifié pour la première fois à Londres, et dans le sud-est (de l’Angleterre), peut être lié à un degré plus élevé de mortalité », a déclaré Boris Johnson lors d’une conférence de presse à Downing Street.
Pour les hommes âgés d’une soixantaine d’années, le risque de mortalité atteint 13 à 14 sur 1 000 avec le nouveau variant, contre 10 sur 1 000 avec la précédente forme de virus, a comparé le conseiller scientifique du gouvernement, Patrick Vallance.
« Je tiens à souligner qu’il y a beaucoup d’incertitude autour de ces chiffres », a nuancé Patrick Vallance, mais il y a une « inquiétude qu’il y ait eu une augmentation de la mortalité ainsi qu’une augmentation de la transmissibilité ».
D’autres variants « plus préoccupants »
Des études sont en cours partout dans le monde pour déterminer les raisons de cette plus forte contagiosité.
D’autres variants, dont l’un initialement détecté en Afrique du Sud, inquiètent eux aussi la communauté internationale. « Ils ont certaines caractéristiques qui les rendent moins sensibles aux vaccins » et sont « plus préoccupants » que le variant anglais, a jugé Patrick Vallance.
Pays le plus endeuillé d’Europe par la pandémie avec près de 96 000 morts (+ 1 401 les dernières 24 heures), le Royaume-Uni s’est reconfiné pour la troisième fois pour tenter d’endiguer une nouvelle vague de l’épidémie, attribuée à ce variant beaucoup plus contagieux.
Une campagne de vaccination massive a été lancée, et 5,4 millions de personnes ont reçu une première dose de vaccin, dont 400 000 ont été vaccinées les dernières 24 heures, un record.
Malgré le confinement, le Covid-19 pèse sur les hôpitaux
Les effets du confinement semblent se faire sentir puisque le nombre de cas diminue et que le taux de reproduction du virus est également en baisse.
Selon le bureau des statistiques nationales, l’ONS, une personne sur 55 en Angleterre avait le Covid-19 entre le 10 et le 16 janvier, en baisse comparé à l’estimation d’une personne contaminée sur 50 entre le 27 décembre et le 2 janvier.
Les hôpitaux sont cependant sous pression, avec 38 562 malades du Covid-19 hospitalisés, un chiffre 78 % plus élevé que lors du premier pic en avril, a souligné Boris Johnson.
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À la lumière de ces éléments, le gouvernement a répété ses consignes aux Britanniques, et lance vendredi soir une nouvelle campagne pour les implorer de rester chez eux
Le gouvernement a également durci les sanctions contre les contrevenants au confinement. Jeudi soir, la police a interrompu un mariage rassemblant quelque 400 invités dans une école de Londres, infligeant des amendes aux participants.
Avec AFP et Reuters
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