Le Français Emmanuel Macron a lancé un appel au calme alors qu’un soi-disant « convoi de la liberté » de camions s’approche de Paris pour protester contre les restrictions de Covid.

Le président Macron a déclaré au journal Ouest-France qu’il y avait une « fatigue » en France liée à l’épidémie de coronavirus, mais a ajouté : « J’appelle au plus grand calme ».

Les manifestants, inspirés par un blocus des camionneurs canadiens, se préparent pour un rassemblement samedi.

La police avertit que tous les véhicules seront bloqués avant la réunion interdite.

La capitale du Canada, Ottawa, est paralysée depuis des jours par des camionneurs qui s’opposent aux mesures de Covid-19 là-bas, et Vendredi, la province de l’Ontario, où se trouve la ville, a déclaré l’état d’urgence.

Des convois de villes et villages de toute la France se sont rendus à Paris, apparemment inspirés par cette manifestation.

Les manifestants en France s’opposent au laissez-passer de vaccination requis pour entrer dans les restaurants, les bars et les espaces publics, plutôt qu’aux problèmes frontaliers.

Les convois s’organisent en ligne et semblent provenir de divers horizons politiques et idéologiques, ce qui rend difficile l’estimation du nombre de véhicules qui pourraient arriver à Paris.

Un porte-parole du mouvement a déclaré à la BBC que de nombreuses personnes arrivaient dans leur propre voiture et prévoyaient de se positionner à la périphérie de la ville pour éviter la police.

Les convois en ont attiré d’autres qui sont en colère contre la hausse des prix.

Les véhicules n’ont pas encore atteint la capitale, mais les affrontements entre politiciens commencent déjà, dit Lucy Williamson de la BBC, à Paris.

La dirigeante d’extrême droite vétéran Marine Le Pen, faisant allusion à son soutien à la manifestation dans une interview à la radio, l’a décrite comme « une autre forme de gilets jaunes », faisant référence aux manifestations qui ont commencé en 2018 contre les taxes sur le carburant et se sont ensuite intensifiées à un bien plus large mouvement antigouvernemental.

Lorsqu’on lui a demandé si elle pensait que les gens devraient voter plutôt que de bloquer les routes pour provoquer le changement, Mme Le Pen a répondu « les deux ».

Une fusion des groupes de protestation opposés aux politiques gouvernementales est la dernière chose que souhaite le président Macron, à deux mois seulement d’une élection présidentielle, ajoute notre correspondant.