Publié le : 01/02/2022 – 07:32
Dans une tribune publiée mardi, près de 1 400 chercheurs regrettent que les questions concernant le climat, l’océan, la biodiversité ou les pollutions ne soient pas plus abordées dans la campagne présidentielle.
Près de 1 400 chercheurs s’inquiètent de « l’absence de débat démocratique » portant sur le climat et la biodiversité dans la campagne présidentielle et pressent les candidats de s’exprimer sur ces sujets essentiels, dans une tribune parue mardi 1er février sur le site de franceinfo.
Si les programmes de la plupart des principaux candidats à l’élection présidentielle, de Jean-Luc Mélenchon à Marine Le Pen, contiennent des propositions liées à la crise climatique et environnementale plus ou moins détaillées, le sujet peine à s’imposer dans les débats, dominés par les questions de pouvoir d’achat ou sur l’immigration.
« Nous constatons avec inquiétude l’absence de débat démocratique dans la campagne présidentielle sur les graves bouleversements en cours et à venir, qu’ils concernent le climat, l’océan, la biodiversité ou les pollutions », expliquent ces 1 398 chercheurs dans différentes disciplines (climatologues, océanographes, mathématiciens, économistes, philosophes, historiens…).
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« Les défis qui nous attendent incluent la diminution des émissions de gaz à effet de serre et la préservation du vivant. Mais ils portent aussi sur la nature et le rythme de l’adaptation, la juste répartition des risques et des efforts, la solidarité entre générations ou entre territoires », soulignent encore ces chercheurs, dont les climatologues Valérie Masson-Delmotte et Christophe Cassou, tous deux membres du groupe d’experts de l’ONU sur le climat (Giec), la géographe Magali Reghezza-Zitt, membre du Haut conseil pour le climat (HCC) ou encore le président du Conseil scientifique du Muséum national d’histoire naturelle (MNHN), Luc Abbadie.
Ces défis concernent de multiples secteurs économiques et de la vie des Français, poursuivent-ils. « Encore faut-il que les citoyens puissent décider en leur âme et conscience. Pour cela, les candidats et candidates à l’élection présidentielle doivent pouvoir s’exprimer, et donc être interrogés sur ces questions de fond », soulignent encore ces chercheurs. « Alors que se multiplient les discours de l’inaction, il est plus que jamais essentiel de pouvoir délibérer sereinement sur les alternatives, les opportunités et les contraintes des différentes options envisagées. »
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« Les électeurs et électrices ont besoin de connaître les propositions des candidats et des candidates à l’élection présidentielle et leurs conditions de mise en œuvre », insistent-ils, sans réduire le débat « à un affrontement entre partisans du nucléaire et défenseurs des énergies renouvelables ».
Avec AFP
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