ArianeGroup a été chargé par Airbus d’étudier les modes de propulsion du projet d’atterrisseur lunaire et de vaisseau de ravitaillement de la future station spatiale orbitant autour de la Lune, la « Lunar Gateway », a annoncé mardi le fabricant de la fusée européenne Ariane.
Ces programmes font partie de la contribution européenne menée par l’Agence spatiale européenne (ESA) dans le cadre du programme américain Artemis visant à terme le retour d’astronautes sur le sol lunaire, et même l’installation d’une base permanente.
Dans ce cadre, l’ESA a chargé Airbus de développer un projet d’atterrisseur lunaire, EL3, capable d’acheminer 1,7 tonne de matériel, carburant ou équipement à la surface de la Lune.
ArianeGroup, coentreprise entre Airbus et Safran, a été désigné comme « l’architecte système » de ce module, qui devrait être lancé par une Ariane 6 vers 2028 et rejoindre l’orbite lunaire quatre jours plus tard, selon un communiqué.
A l’aide de ses moteurs, il devra ensuite se poser à proximité du module américain HLS (Human Landing System), qui transportera les astronautes, pour pouvoir les ravitailler.
ArianeGroup s’est également vu attribuer par Airbus un contrat d’étude pour le véhicule de transfert cislunaire CLTV (Cis-Lunar Transfer Vehicle), dont la mission consistera à ravitailler la « Lunar Gateway ».
L’assemblage de cette petite station spatiale orbitant autour de la lune doit commencer en 2023. Elle servira, pour au moins 15 ans, de laboratoire et de point d’étape pour les astronautes en route vers la Lune.
Pour développer le CLTV, ArianeGroup s’appuiera sur l’expérience acquise « dans le cadre des cinq missions du programme européen de véhicule de transfert automatique ATV » qui ravitaillaient la station spatiale internationale (ISS).
Ce contrat d’étude court jusqu’à la conférence ministérielle de l’ESA, qui doit avoir lieu en 2022. « Si le concept proposé est approuvé à cette occasion, la prochaine phase pourrait commencer dès le début 2023, donnant ainsi le coup d’envoi de la première tranche du chantier de construction », espère ArianeGroup.
Le programme américain Artemis vise au retour d’Américains sur la Lune en 2024, une date qui pourrait toutefois « ne pas être tenable » pour des questions budgétaires aux Etats-Unis, selon l’ex-directeur de l’ESA Jan Wörner.
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