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Votre prochaine voiture pourrait détecter les pollutions et même les explosifs

Au CES 2022, l’entreprise Gentex a dévoilé un capteur composé de nanofibres susceptible de détecter et reconnaître la signature de diverses des produits chimiques, explosifs, drogues, composés organiques volatiles, etc. Dans une voiture, cette technologie pourrait déceler des émissions polluantes, voire des explosifs.

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Imaginez que votre voiture soit pourvue d’un « nez » capable de détecter des dizaines de produits chimiques et d’activer automatiquement le recyclage de l’air de l’habitacle pour vous protéger. Cela pourrait devenir une réalité d’ici quelques années grâce au capteur Vaporsens de Gentex.

Il s’agit d’une technologie développée initialement par l’université de l’Utah (Etats-Unis) qui repose sur le principe de la chimiorésistance . Elle se présente sous la forme d’un capteur qui renferme des nanofibres environ mille fois plus fines qu’un cheveux humain qui ont été spécialement traitées avec des molécules de base. Ces nanofibres sont appliquées sur des d’électrodes interdigitées afin de devenir conductrices. La tension génère un courant électrique qui va circuler à travers les nanofibres. Lorsque ces dernières entrent en contact avec un produit chimique, des transferts de charge s’opèrent qui entrainent un changement de conductivité. C’est cette variation qui génère un signal indiquant la détection d’un produit chimique. L’information est envoyée à un microprocesseur qui détermine la signature de la substance détectée.

Des billions de signatures chimiques uniques

A ce jour, Gentex a développé plus de 80 types de nanofibres qui réagissent chacune différemment à un produit chimique ou à une classe de produits chimiques. Elles sont combinées de manière de manière à pouvoir créer une signature unique pour chaque produit chimique ciblé. Un capteur Vaporsens est capable d’identifier une grande variété de produits chimiques industriels toxiques, explosifs, drogues, composés organiques volatiles, amines… (voir la liste complète).

« Les dispositifs actuels de Vaporsens utilisent un réseau de 16 nanofibres, ce qui permet d’obtenir des billions de signatures chimiques uniques et une très grande sélectivité », explique l’entreprise qui souligne également que ce capteur se contente de l’énergie fournie par un port micro-USB pour fonctionner.

Selon Gentex, la technologie Vaporsens pourrait être prête pour une application dans l’automobile d’ici quatre ans. Elle serait adaptable à tous les types de véhicules et suffisamment abordable pour faciliter le remplacement des filtres nanofibres à intervalles régulier.

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