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En Allemagne, la coalition réunissant le SPD, les Verts et les libéraux du FDP est en bonne voie

Les chefs des partis des Verts, du SPD et du FDP, après une réunion en vue d’une coalition gouvernementale, à Berlin, le 15 octobre 2021. ANNEGRET HILSE / REUTERS

Les contours du prochain gouvernement allemand se précisent. Dans un document de douze pages rendu public vendredi 15 octobre, les sociaux-démocrates (SPD), les Verts et les libéraux (FDP) ont défini les grandes lignes de la politique qu’ils entendent mener ensemble ces quatre prochaines années sous la direction d’Olaf Scholz (SPD), dont l’élection au poste de chancelier fédéral est désormais une quasi-certitude.

Base du « contrat de coalition » dont la rédaction devrait prendre encore un mois au minimum, ce document est à la fois assez détaillé pour permettre à chacun des trois partis d’en revendiquer la paternité, et suffisamment imprécis pour qu’aucun d’eux ne se sente trop lésé par les concessions auxquelles il a dû consentir. Bref, un vrai compromis à l’allemande, sans audace décoiffante mais avec néanmoins quelques engagements clairs qui laissent penser que cette coalition « feu tricolore » sera porteuse d’un nouveau souffle après les seize années au pouvoir d’Angela Merkel, sans pour autant rompre fondamentalement avec la ligne centriste et proeuropéenne incarnée par la chancelière chrétienne-démocrate (CDU).

Arrivé en tête aux législatives du 26 septembre avec 25,7 % des voix, le SPD a réussi à imposer les trois principales promesses faites par le candidat Olaf Scholz : la hausse du salaire minimum à 12 euros bruts de l’heure dès la première année de la législature (au lieu de 9,60 euros aujourd’hui) ; la construction de 400 000 nouveaux logements par an et le maintien du niveau des retraites.

De leur côté, les Verts (14,8 % des voix) ont obtenu que soit inscrit dans ce préaccord l’engagement d’une « accélération drastique des énergies renouvelables ». Deux mesures concrètes sont évoquées. La première est « l’utilisation de toutes les surfaces de toiture pour l’énergie solaire », qui « sera obligatoire pour les nouveaux bâtiments commerciaux et deviendra la règle pour les nouveaux bâtiments privés ». La seconde est « la mise à disposition de 2 % de la superficie du pays à l’énergie éolienne terrestre », soit environ deux fois plus qu’aujourd’hui.

Préaccord de coalition bien accueilli à Paris

Concernant la fin des centrales à charbon, les écologistes peuvent se féliciter de voir la date de 2030 mentionnée dans le document publié vendredi. A première vue, c’est une nette victoire sur les sociaux-démocrates qui, pour préserver l’emploi dans quelques-uns de leurs bastions – en Rhénanie et dans certains Länder de l’est du pays – se seraient contentés du calendrier fixé par la « grande coalition » sortante, qui a prévu la sortie du charbon en 2038. Mais dans le préaccord de vendredi, la date butoir de 2030 est accompagnée de l’adverbe « idéalement », ce qui permet de contenter les Verts sans trop inquiéter le SPD…

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