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En Grèce, les petites îles adoptent lentement les énergies renouvelables

Une station de recharge de voitures électriques sur l’île d’Astypaléa (Grèce), le 2 juin 2021. CHANTAL VALERY / AFP

« Chalki devient le symbole de la Grèce que l’on veut pour le lendemain de la pandémie », constate, enthousiaste, le ministre grec de l’environnement, Kostas Skrekas. Un accord franco-grec, signé vendredi 2 juillet, entre le gouvernement, la municipalité, le constructeur automobile français Citroën (groupe Stellantis), les sociétés françaises Vinci Energies et Akuo Energy, doit permettre à l’île de l’archipel du Dodécanèse, située à l’ouest de Rhodes, de devenir autonome énergétiquement.

Le projet, financé à la fois par les entreprises et des fonds européens, prévoit l’installation de panneaux photovoltaïques d’une puissance d’un mégawatt – grâce auxquels la plupart des besoins énergétiques des insulaires seront couverts –, de véhicules électriques et de points de recharge, ainsi qu’un système d’éclairage public qui consomme peu d’énergie. Le tri et le recyclage des déchets, ainsi que l’approvisionnement des hôtels et des restaurants en produits biologiques, sont également au programme.

Nomades numériques

Avec la participation de la compagnie de télécommunications grecque Vodafone, la 5G et des réseaux haut débit doivent aussi être déployés, permettant notamment de mettre en place un système efficace de télémédecine.

D’après Kostas Skrekas, « les avantages pour les habitants de l’île seront importants, car ils bénéficieront d’une meilleure qualité de vie et de coûts énergétiques inférieurs, Chalki sera un nouveau modèle pour l’écotourisme et une île qui pourra attirer des nomades numériques », de plus en plus nombreux ces derniers mois en Grèce avec la pandémie.

Alexandra Sdoukou, secrétaire générale au ministère de l’environnement, note qu’avec les solutions promues pour Chalki les émissions de dioxyde de carbone (CO2) seront réduites de 2 576 tonnes par an, car l’île pourra à terme se passer des énergies fossiles, notamment le diesel qui alimente aujourd’hui les générateurs d’appoint des maisons.

Le coût en électricité pour l’île devrait également diminuer de 260 000 euros par an. Le maire de Chalki, Evangelos Fragkakis, se réjouit de cette initiative qui ne peut être que positive pour les quelque 500 habitants : « Elle apportera du travail pour les résidents permanents, attirera davantage les touristes, et améliorera notre qualité de vie. »

Dotée de la première centrale électrique hybride qui stocke l’énergie produite par une éolienne et des panneaux solaires, Tilos est quasiment indépendante énergétiquement

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