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L’Arménie accuse l’armée azerbaïdjanaise de s’être « infiltrée » sur son territoire

Nikol Pachinian est premier ministre par intérim, depuis sa démission fin avril pour permettre la tenue de législatives anticipées le 20 juin. Nikol Pachinian est premier ministre par intérim, depuis sa démission fin avril pour permettre la tenue de législatives anticipées le 20 juin.

Les tensions restent vives entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Le premier ministre par intérim de l’Arménie, Nikol Pachinian, a accusé jeudi 13 mai l’armée azerbaïdjanaise d’avoir violé la frontière arménienne et de chercher à conquérir de nouveaux territoires,

« C’est une infiltration subversive », a lancé M. Pachinian lors d’une réunion extraordinaire de son conseil de sécurité, selon des propos cités dans un communiqué officiel. Lors de cette réunion, il a affirmé que les troupes azerbaïdjanaises s’étaient avancées de trois kilomètres à l’intérieur des frontières arméniennes au sud et qu’elles voulaient « faire le siège » du lac Sev, partagé entre les deux pays.

Dénonçant un « empiètement » sur le territoire de l’Arménie, M. Pachinian a déclaré que l’armée arménienne avait réagi avec des « manœuvres tactiques appropriées ».

Le procureur général d’Arménie a ouvert jeudi une enquête pénale sur une « violation de l’intégrité territoriale » par l’Azerbaïdjan, a déclaré l’agence de presse russe RIA, après que le ministère de la défense arménien a accusé l’Azerbaïdjan de déplacer des forces sur son territoire

Défaite arménienne en 2020

L’Azerbaïdjan et l’Arménie se sont affrontés à l’automne 2020 pour le contrôle de la région indépendantiste du Haut-Karabakh, un conflit qui s’est soldé par plus de 6 000 morts et une défaite d’Erevan, qui a dû rétrocéder d’importants territoires à Bakou. Au pouvoir depuis 2018, Nikol Pachinian est depuis sous la pression de l’opposition qui l’accuse de trahison.

Malgré un cessez-le-feu signé sous l’égide de Moscou et le déploiement de soldats de la paix russes, les tensions persistent dans la région. Le mois dernier, les deux pays se sont accusés mutuellement d’avoir ouvert le feu dans le Haut-Karabakh.

Solution diplomatique

Jeudi, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, s’est entretenu par téléphone avec son homologue azerbaïdjanais, Djeyhoun Baïramov, de « la détérioration de la situation » à la frontière entre Bakou et Erevan.

Les Etats-Unis ont dit suivre « de près » ce « regain de tension » frontalier. « Nous sommes informés que les deux parties communiquent et exhortons à la retenue pour favoriser une désescalade pacifique de la situation », a tweeté le porte-parole de la diplomatie américaine, Ned Price.

A Paris, le président Emmanuel Macron a appelé à un retrait immédiat des troupes azerbaïdjanaises en Arménie, a fait savoir l’Elysée dans un communiqué. La France souhaite qu’une résolution de la situation des tensions dans la région puisse être trouvée par le biais du Conseil de sécurité des Nations unies pour ramener la stabilité et la sécurité dans cette région.

Le Monde avec AFP et Reuters

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