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Les cent premiers jours de Joe Biden : face au Parti républicain, des travaux de contournement

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Le président américain, Joe Biden, lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche, le 15 avril. Le président américain, Joe Biden, lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche, le 15 avril.

Les jours passent et le Parti républicain cherche toujours le défaut de la cuirasse. Pendant la campagne présidentielle, il avait agité la thèse de la sénilité de Joe Biden, le reclus de Wilmington (Delaware), moqué pour son respect du port du masque et des règles de distanciation physique. Il ne tiendrait pas la route lors du premier débat face au rouleau compresseur Donald Trump, juraient les républicains. On avait vu.

Le Grand Old Party n’a pas retenu la leçon. Lorsque Joe Biden a tardé à annoncer sa première conférence de presse, les attaques ont repris avec la même vigueur. Il a suffi que le président démocrate réponde le 25 mars à une dizaine de questions à son rythme, qui est lent, et avec son style, qui n’a rien d’ébouriffant, pour passer l’obstacle. Une nouvelle fois, il avait tiré profit d’un trait constant chez ses adversaires : celui de le sous-estimer.

Le 12 avril, un sénateur républicain est reparti à l’assaut avec les mêmes arguments. « Le président ne fait pas d’entretiens sur les chaînes info. Les tweets de son compte sont peu nombreux et, lorsqu’ils arrivent, incroyablement conventionnels. Ses commentaires publics sont en grande partie scénarisés. Biden a opté pour moins d’entretiens avec des médias traditionnels et des journalistes. Ce qui incite à poser la question : est-il vraiment aux affaires ? », a fait mine de s’interroger John Cornyn (Texas), laissant entendre après d’autres que le président serait la créature de marionnettistes comme son chef de cabinet, Ron Klain.

A huis clos, l’ancien gouverneur républicain du New Jersey Chris Christie a conseillé une autre piste aux conservateurs. « Oh, c’est le “pauvre vieux Joe” maintenant ? Vous ne pouvez pas traiter “pauvre vieux Joe” de menteur ? », s’est-il interrogé. « Si, vous le pouvez, et nous devons le faire », a-t-il asséné. Après quatre années de mensonges et « faits alternatifs » produits en quantité industrielle, voilà un conseil pour le moins audacieux.

59 % d’approbation

Les républicains rêvent de frontal, lui joue l’esquive. Ils rejouent la « guerre culturelle » en agitant leurs fétiches, les armes à feu, la stigmatisation des personnes transgenres, quand il parle projet et avenir radieux. Ce calcul lui réussit pour le moment. Le comparatif des débuts présidentiels publié le 15 avril par le Pew Research Center le confirme. Avec 59 % d’approbation pour son action, Joe Biden rivalise, au même instant de son premier mandat, avec Barack Obama (61 %) qui était encore auréolé de son élection historique. Et il fait beaucoup mieux que George W. Bush (55 %), Bill Clinton (49 %) et surtout Donald Trump (39 %).

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