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« Aujourd’hui, je me sens fort », annonce Démare

Vainqueur surprise en 2016 de Milan-San Remo, Arnaud Démare reste un challenger pour le monument italien ce samedi. Le trio Van Aert, Van der Poel et Alaphilippe reste grand favori. Mais le coureur FDJ estime que tout est possible sur cette classique, qui convient parfaitement à son profil.

Comment vous sentez-vous aujourd’hui par rapport à votre victoire en 2016? Plus de pression cette année?

En 2016, je ne m’attendais pas à gagner, ça été une surprise, je ne m’attendais pas à être au niveau pour l’emporter. Je n’étais pas à l’écoute de mes sensations comme je le suis actuellement, je me connaissais moins. Aujourd’hui, je me sens fort, plus qu’en 2016. Dans le vélo, on peut être moins fort et gagner ou plus fort et perdre. Il y a des jours où ça peut sourire et il faut garder à l’esprit que rien n’est perdu, tant que l’on a un dossard il faut y aller, on ne sait pas ce qu’il va se passer. Une course est une course, il faut se battre en se disant que tout est jouable. Je me mets énormément la pression pour pouvoir gagner, l’emporter, je travaille pour et on verra comment ça répondra le jour J.

Depuis 2016, sur Milan-San Remo, on n’a pas eu le de sprint, comment le voyez-vous cette année?

C’est vrai, il n’y en a pas eu depuis deux ou trois éditions. Wout van Aert, Alaphilippe et Van der Poel dominent, on le voit cette année, ils sont encore en très bonnes jambes, ils risquent d’attaquer. Est-ce que l’on va pouvoir suivre? C’est la course qui le dira mais derrière, ça reste homogène.

Ce n’est donc plus la classique des sprinters?

Il y a des puncheurs plus forts qu’avant et on n’arrive pas à revenir. Ils arrivent à gagner des sprints massifs, ce sont des coureurs qui ont une explosivité et on a du mal à aller les chercher. Pourtant, le niveau des sprinters est élevé, ils grimpent de mieux en mieux. Ça ne vient pas des sprinters qui sont moins bons, ça vient de ces gars-là qui sont vraiment au-dessus quand ils attaquent.

Justement, y a-t-il des stratégies particulières pour battre ce trio, Van der Poel-Alaphilippe-Van Aert?

Ils ont des capacités supplémentaires pour attaquer, ils s’entrainent pour sortir du peloton. Comment les battre? Beaucoup doivent se poser la question aujourd’hui. On sait qu’ils dominent, qu’ils sont très forts, qu’ils seront présents dans le Poggio voire même dans la Cipressa, ils peuvent nous surprendre de bonne heure. On doit se battre et la jouer encore plus collective, trouver des alliances avec d’autres équipes, d’autres sprinters pour pouvoir combler cet écart, si attaque il y a.

Etes-vous dans la peau du challenger?

Tout à fait, on est tous challengers derrière ces trois favoris. Mais je n’ai pas dit que c’était pas possible de les battre. Si on revoit la saison passée, Van Aert et Alaphilippe étaient déjà très forts mais on n’était pas si loin derrière.

C’est une épreuve très longue, presque 300 km, comment s’y prépare-t-on, surtout après un Paris-Nice avec des dernières étapes d’un peu plus de 100 km?

C’était des étapes courtes mais intenses, donc j’ai trouvé que c’était parfait pour se booster. On n’a pas eu un Paris-Nice très exigeant. Souvent, j’arrêtais le vendredi ou samedi pour me préserver pour Milan-San Remo. Là, il fallait pousser jusqu’au bout, on avait besoin de faire des efforts. Après pour travailler les longues courses, on commence à avoir l’expérience, elle se gère, il faut réussir à rester calme même si la journée est longue. Cette année, peut-être que j’ai fait moins de longues sorties pour préparer cette course mais je ne pense pas que ça me portera préjudice.

Est-ce la classique qui correspond le mieux à votre profil?

Oui, c’est celle qui me convient le mieux au vu de ma résistance et du potentiel sprint qu’il y a derrière. Cipressa et Poggio sont deux belles bosses qui font mal et qui se montent vite mais qui me vont bien.

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